Article Sud Ouest
Publié le 19/11/2015 à 11h05 par Olivier Bonnefon.
Amou Marilyne Reuschle a fait le pari, il y a trois ans, de créer son écolaboratoire Art & Cos à Amou, où elle élabore de A à Z des produits cosmétiques et de soins pour une clientèle internationale.
La route de la Chalosse à Amou, n’est pas le genre d’endroit où l’on s’attend à croiser le nec plus ultra en matière de cosmétologie, ni une personnalité avec le profil de Marilyne Reuschle. La jeune chef d’entreprise qui a lancé Art & Cos (Artistique et Cosmétique) il y a trois ans après une expérience chez L’Oréal et Yves Rocher, a fait presque autant d’études qu’un docteur en médecine, afin d’obtenir une expertise complète et une vision globale de son métier. De la conception initiale à la distribution finale, en passant par la fabrication, le conditionnement, le marketing et la communication, elle est habilitée à gérer toute la chaîne des produits de beauté et de soins pour femmes, hommes et même pour animaux.
Matières premières de qualité
Pour obtenir une telle maîtrise, elle a complété son cursus scientifique (licence de biochimie et de biologie moléculaire, option dermatologie, à l’université de Paris VII) par un master en recherche fondamentale cosmétique à l’Isipca (Institut supérieur du parfum, de la cosmétique
et de l’aromatique alimentaire de Versailles) et a parachevé ce brillant parcours par un MBA à Sup de Luxe (Institut supérieur du marketing fondé par la maison Cartier à Paris), qu’elle a validé tout en travaillant pour un joaillier, qui lançait sa propre gamme de produits de beauté.
« Nous travaillons actuellement sur quinze à trente projets par an. On ne fait jamais la même chose, ce qui est passionnant » Plutôt que la place Vendôme, l’avenue Montaigne ou même la Côte d’Azur, Marilyne Reuschle a mis le cap sur le coeur des Landes pour y fonder sa propre affaire, non loin de la maison de sa grand-mère maternelle à Gaujacq. Ce cadre bucolique offre une hôtellerie restauration de charme apprécié par sa clientèle parisienne et à Marilyne Reuschle, des sources de matières premières dans les environs de grande qualité. Elle utilise ainsi de l’huile de colza ou du kiwi origine Landes, comme le miel, le pollen, la propolis et d’autres produits naturels dont elle se sert pour élaborer ses formules. Elle a même conçu pour son compagnon David Lamarque, apiculteur à Gaujacq, une gamme de produits cosmétiques bio, baptisée Api’Sens.
Un nouveau bâtiment
Depuis son lancement en mars 2012, le laboratoire d’Amou a obtenu l’agrément Ecocert Greenlife. La jeune créatrice ne cesse de répondre aux défis et cahiers des charges que lui soumettent ses clients, y compris à l’étranger. « Nous travaillons actuellement sur quinze à trente projets par an. On ne fait jamais la même chose, ce qui est passionnant. Récemment, Art & Cos a ainsi créé le baume thermal à l’eau de Dax pour Aqui O Thermes et Thermes Adour. Un produit qui fait déjà des émules. Nous avons également élaboré une gamme de soins pour le grand âge pour la marque Aromage à Bordeaux. Un créneau très porteur et peu exploré jusque-là. Art & Cos a signé par ailleurs les formules cosmétiques biologiques pour Turs’âne, soins de beauté au lait d’ânesse et des produits haut de gamme à base d’huile de figue de Barbarie pour Ostium, société basée à Sare, au Pays basque. Enfin, on est à l’origine des produits de la gamme de soins pour hommes Kokwai. »
En s’appuyant sur son réseau parisien, un site internet bien exposé, ses premières références, les salons professionnels, sa connaissance d’un cadre sanitaire draconien en perpétuelle évolution, Marilyne Reuschle a vu son chiffre d’affaires passer en trois ans de 5 000 à 150
000 puis 250 000 euros. Elle a embauché deux personnes et va s’installer prochainement dans un nouveau bâtiment de 500 m2 en bois, éco-conçu avec le concours de l’école de design des Landes.
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