Article Sud-Ouest par Valérie Deymes
Publié le 30/10/2018

 

Le laboratoire de recherche en cosmétique a trouvé, en l’agriculture néo-aquitaine, un terreau fertile pour l’innovation...

Elle est petite par la taille (un effectif de huit personnes, un chiffre d’affaires 2017 de 800 000 euros) mais elle côtoie des géants. Des géants de la cosmétique qui lui confient la création de soins : du visage, du corps, capillaires, solaires ou pour nourrissons. Une soixantaine de marques clientes, et 400 à 500 références produits. La société Art & Cos, créée et dirigée par Maryline Reuschlé, s’est fait sinon un nom – puisque c’est plutôt ceux de ses clients qui sont mis en avant – du moins une place dans le monde de la cosmétique. Il faut dire que le laboratoire, basé à Amou, propose un produit clé en main. « On part du brief marketing, autrement dit du cahier des charges établi avec le client, puis nous créons la formule, effectuons les tests d’innocuité ainsi que l’ensemble des étapes de la réglementation sanitaire, jusqu’à la fabrication et au conditionnement du produit », souligne Maryline Reuschlé.

 

Les kiwis de Peyrehorade
Un atout pour les marques que la petite société a fait fructifier en l’associant à une autre de ses forces, devenue sa marque de fabrique : la recherche permanente de nouvelles matières premières, provenant de son environnement local ou au moins régional. « Nous travaillons avec la Cuma Adour Protéoil à Mugron, pour le tournesol et le colza, avec une société gersoise pour la prune, le chanvre, la camomille et le bleuet, avec les Bordelais, pour les pépins de raisin, et avec des agriculteurs, afin de valoriser une partie de leur production non destinée à l’alimentation », poursuit la jeune chef d’entreprise.

 

Et de citer ainsi la mise en place d’une toute nouvelle collaboration avec un producteur de kiwis de Peyrehorade. « Lorsque le kiwi est utilisé dans la cosmétique, le plus souvent, il vient de Chine… Nous avons décidé de nous intéresser à ce fruit mais localement. En termes de traçabilité, on est ainsi à l’optimum et l’approvisionnement local réduit l’empreinte carbone…» Les kiwis mal calibrés pour la vente sont ainsi valorisés et l’agriculteur a, lui aussi, tout à y gagner.

 

Ce fruit, dont seuls les pépins sont utilisés pour la cosmétique, a aussi une action sur l’éclat du teint. « Nous avons un autre partenariat original avec une société basée à Arcachon, qui valorise les algues du bassin », ajoute Maryline Reuschlé. Les innovations sur les matières premières, Art & Cos entend les multiplier à l’avenir. Tout comme ses volumes de production. Elle va d’ailleurs doubler sa surface d’ici 2020.


Parallèlement, la PME développe des produits sous sa propre marque baptisée Api’Sens, à partir de miel et propolis des ruches installées sur son site d’Amou. Là aussi, l’innovation est un challenge relevé : la miellée gommante douceur Api’Sens a d’ailleurs décroché en 2017 le trophée « Meilleur produit bio ».

 


 

UNE SOIRÉE LE 28 NOVEMBRE

 

Organisé par « Sud Ouest », la Banque Populaire et la région Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec Kedge BS, le prix de l’Éco des Néo Aquitains distingue des entreprises performantes de la région. Le mercredi 28 novembre à l’Atrium et au Splendid de Dax, aura lieu la remise des prix au cours de laquelle cinq chefs d’entreprise des Landes, parmi dix nominés seront récompensés. Aujourd’hui, le portrait d’Art & Cos. Renseignements et inscriptions pour la cérémonie de remise des prix : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

 

 

 

Valérie DEYMES

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