Article Sud Ouest
Publié le 18/11/2013 à 18h20 par Pierre Sabathié.

Marilyne Reuschlé, 30 ans, a créé un éco-laboratoire de recherche en cosmétique. Grâce à son nouvel outil de production, elle s’ouvre à l’exportation.

Une licence de biologie de la peau, un master en recherche fondamentale de cosmétique, une septième année de formation en marketing et commerce, et voilà Marilyne Reuschlé bien armée pour allier recherche et business.

À 30 ans, après des études et ses premières expériences professionnelles à Paris (chez Yves-Rocher et l’Oréal), elle décide de voler de ses propres ailes et atterrit à Amou, dans un ancien bâtiment de canards, pour y créer son propre éco-laboratoire en cosmétique. La jeune
chercheuse a de la famille dans les Landes, elle a fui la ruche parisienne pour mieux s’inspirer au vert.
Son atout ? L’innovation pour se démarquer des grandes enseignes qui ont pignon sur rue.

Marilyne Reuschlé travaille à partir de matières premières « locales » pour créer de nouveaux produits bio et se faire remarquer dans le milieu. Elle élabore, par exemple, des crèmes de soin du visage à partir du miel des abeilles d’un de ses voisins. Demain, elle compte
rencontrer les professionnels du kiwi pour créer des textures qui mettront en valeur le « made in Landes ».

Qualité et confidentialité
Une caractéristique qui séduit des clients toujours plus désireux de pouvoir démontrer l’originalité, la traçabilité et l’authenticité de ce qu’ils proposent au grand public. Car l’Alsacienne installée depuis l’an dernier dans les Landes ne vend pas directement ses produits aux consommateurs, mais à des clients professionnels de la cosmétique. Des clients qu’elle a drainés depuis ses débuts à Paris, où elle a pu nouer et consolider ses contacts.
Elle développe ses relations en gagnant des concours d’innovation tels que le « Green business », et participe à plusieurs salons. Le mois dernier, elle exposait à Natexpo (le salon professionnel des produits biologiques, diététiques, et écologiques) à Villepinte.

« J’ai de très bons contacts », confie-t-elle. Et surtout, elle vient d’ouvrir, toujours dans son laboratoire d’Amou, une zone de production qui lui permet de tout préparer sur place, de la création à la distribution et à la commercialisation.

« Avant, je travaillais avec des prestataires, Depuis la rentrée, je fais tout sur place, ce qui me permet d’être plus réactive, d’assurer la qualité et la traçabilité de mes produits, et de garder la confidentialité de mes formules. Je maîtrise tout le timing, et je peux ainsi entamer des démarches à l’export », explique Marilyne Reuschlé.

Ce nouvel outil accélère son ouverture vers de nouveaux débouchés, elle peut s’intéresser notamment à des clients qui privilégient le haut de gamme. « Je pourrai acquérir une norme de qualité supplémentaire », ajoute-t-elle. Un an après son installation, son chiffre d’affaires est
meilleur que son prévisionnel. La chercheuse compte même recruter une personne pour la seconder dans la production. Un joli parfum de réussite.

Eco-laboratoire Art&Cos, 961 route de Chalosse, 40 330 Amou.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Tél. 09 67 11 48 15
Fax. 05 58 35 48 15.

Consulter l'article sur Sud-Ouest